Moments de presse n'est pas le moins du monde un musée "virtuel": ses collections, bien réelles, sont conservées à Lille et ont été exposées en divers lieux (Lyon, Strasbourg...). Mais Internet demeure jusqu'à nouvel ordre son principal site d'exposition permanent.

Pour en savoir plus, rien ne vaut les bonnes vieilles questions

QUI

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«De Constantinople, le 2 avril 1631. Le roy de Perse, avec 15 mille chevaux & 50 mille hommes de pied assiège Dille à deux journées de la ville de Babylone... ».

C’est par cet énoncé très factuel, presque une dépêche d’agence sur une guerre d’Irak avant la lettre, que commence dans la Gazette, le premier article de presse jamais imprimé en français. C’était le temps de Richelieu et des mousquetaires, mais les fondements et les dilemmes du métier que Théophraste Renaudot contribuait à inventer ressemblaient déjà étonnamment à ceux que ses successeurs allaient explorer pendant quatre siècles. Reliant les individus au monde dans lequel ils vivent, le journalisme n’a cessé de se transformer avec celui-ci et se transforme encore à un rythme accéléré. Et pourtant, d’une époque à l’autre peuvent se remarquer des constantes qui le caractérisent. Si le journalisme a un avenir, c’est aussi parce qu’il a un passé et une culture qui lui sont propres.

En présentant certains des « moments », émouvants ou héroïques, insolites ou... embarrassants, qui ont forgé l’identité du journalisme d’aujourd’hui et de demain, les pages qui suivent permettront à tous, professionnels ou lecteurs, de mieux percevoir les enjeux du métier d’informer, les pièges qui le guettent, les obstacles auxquels il est sans cesse confronté et les stratagèmes par lesquels il s’efforce parfois de les surmonter.

Ayant accepté de devenir l'opérateur de Moments de presse, l'ESJ Lille prend en charge une mission d’autant plus importante que le monde francophone demeurait jusqu'alors l’une des seules grandes sphères linguistiques à n’avoir su, au-delà des fonds des archives et des bibliothèques publiques et privées, préserver et surtout présenter de façon vivante la mémoire de son information.

Sans espérer, en tout cas à court terme, bénéficier d’une structure fixe comparable au Newseum de Washington, au Zeitungsmuseum d’Aachen, au Persmuseum d’Amsterdam ou au Newspark de Yokohama (pour ne citer qu’eux), ce « musée sans murs » ainsi que les expositions temporaires qui émanent de ses collections, comblent un peu cette lacune.