Symboles
Hubert Beuve-Méry et Pierre Lazareff n'ont pas seulement
été les deux figures les plus marquantes de la
presse de l'après-guerre. Ils sont aussi de véritables
symboles. Chacun est à sa façon l'incarnation d'une
conception du journalisme. Un journalisme ascétique, profond,
méticuleux, pour le fondateur du Monde. Un journalisme
populaire, fougueux voire flamboyant pour l'homme de France-soir.
Mais faut-il vraiment y voir des opposés ? Complémentaires
comme les deux faces d'un même métier, l'un et l'autre
laissent un même témoignage : le journalisme
est une exigence. Il peut être cérébral ou
populaire, mais jamais médiocre.

22-04-1972
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08-08-1989
« il n'est pas donné
à tout journaliste d'inventer un journal - qui plus est
quotidien - et de réinventer son métier. Hubert
Beuve-Méry au Monde, Pierre Lazareff à France-Soir
avaient su, après-guerre, mener cette singulière
aventure collective, faire de leur journal le sismographe le
plus sensible de leur époque et, plus encore, le lieu
d'apprentissage où une génération puis d'autres
apprennent à lire, à comprendre, à ressentir
et à penser le temps présent. » Gérard
Courtois.
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