14-02-1972


 

En France, la nouvelle approche sera empruntée avec enthousiasme par le magazine Actuel, qui multipliera les longues enquêtes à la première personne.

Qu'il soit anglophone ou francophone, le nouveau journalisme finira par s'essouffler, ayant vite franchi la fine frontière qui sépare le journalisme subjectif et le bidonnage pur et simple. Mais, comme en témoigne le récent manifeste de la revue XXI, la partie la plus importante de son message n'a pas été perdue : le journalisme est meilleur quand il est bien écrit.

 

Nouvelle vague

À partir de la fin des années cinquante, toutes les institutions ont vu leurs normes traditionnelles remises en cause de l'intérieur par de nouvelles générations de praticiens. La contestation de l'ordre établi a touché la médecine, la justice, la recherche, et bien sûr la littérature et le cinéma, mais elle n'a pas épargné le journalisme.

Prenant la tête de la croisade contre les dogmes du journalisme contemporain (écriture dépouillée et impersonnelle, structuration des articles en pyramide inversée, neutralité ostensible du point de vue...) Tom Wolfe proclamait dans un manifeste retentissant la naissance d'un « Nouveau journalisme » plus littéraire, plus subjectif sans doute, mais plus appétissant. Histoire d'enfoncer le clou, New York magazine renonçait à son habituelle couverture illustrée pour parodier à cette occasion la mise en page des quotidiens traditionnels.



 


01-1991

Publicité pour le lancement du second numéro (02-1991)