19-02-1811

 

Intérieur

La notion d'« informations nationales » n'avait guère de sens sous Napoléon. Ainsi, dans ce numéro du Moniteur, la rubrique Intérieur couvre des préfectures françaises telles que Gènes, Bruxelles et Amsterdam.


Mais c'est en fait la notion même d'« information », qui avait perdu son sens. En maître de la propagande, Bonaparte n'autorisait plus qu'un journal politique par département et, à Paris, une poignée de titres sous haute surveillance. Dont le Moniteur, son fleuron, dans lequel il régigeait lui-même des articles anonymes.

"Réprimez un peu plus les journaux ; faites-y mettre de bons articles. (...) le temps n'est plus éloigné où, m'apercevant qu'ils ne sont plus utiles, je les supprimerai avec tous les autres et n'en conserverai qu'un seul. Le temps de la Révolution est fini (...)". Lettre de Napoléon à Fouché (avril 1805)


Dehors !

Dans ses confrontations récurrentes avec le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, le « quatrième pouvoir » gagne parfois. Traîné devant les Assises de la Seine pour outrage au président de la République après un article sobrement titré « à bas Casimir-Périer », le journaliste Gérault-Richard eu la chance de trouver un défenseur de poids en la personne de Jean Jaurès, qui dirigeait avec lui La Petite République (il ne fondera l'Humanité qu'en 1904).
Non seulement Gérault-Richard sera élu député, mais cette victoire entraînera bel et bien la démission de Casimir-Périer.

08-11-1894


 Pressions

Il y a mille façons de s'attaquer à la liberté de la presse. Mais il y en a autant pour la défendre.