Aliénation


Enquêter sur les conditions d'internement des « fous » est l'un des thèmes les plus classiques de l'histoire du journalisme.

C'est d'abord l'intrépide Nellie Bly (l'une des toutes premières femmes, si ce n'est la première, à pratiquer ce qui deviendra le "journalisme d'investigation") qui dès 1887 se fait enfermer dans l'asile de l'Ile de Blackwell dont elle tirera un effroyable témoignage pour le New York World de Joseph Pulitzer.

En 1925 c'est Albert Londres qui, alternant les rôles de patient, d'employé... et de journaliste, s'infiltrera dans plusieurs asiles (ici un exemplaire dédicacé de la main d'Albert Londres).

Les retentissements des enquêtes de Nellie Bly et d'Albert Londres forceront, sur l'un et l'autre continent, les administrations à améliorer - au moins un peu - le triste sort des internés.

Parmi bien d'autres journaux, le magazine Actuel, pionnier du « nouveau journalisme » à la française s'est lui aussi penché au début des années 80 sur ce que vivaient les patients. Mais son récit, comme souvent dans ce style de journalisme subjectif, avait soulevé de sérieux doutes.

Quant à La Patrie (Montréal), c'est au sort des fous coupables d'homicide, bien peu enviable dans les années 70 au Québec, qu'elle consacre sa une.



1925


29 03 1970