Solidarité

Les associations de presse ont joué un rôle essentiel dans la professionnalisation du journalisme français à la fin du XIX° siècle. Issu d'une tradition de littérateurs et de polémistes pour qui il n'était souvent qu'une activité d'apoint ou un marche-pied, il a progressivement revendiqué son identité propre.

Mais les associations jouaient d'abord le rôle de caisses de secours mutuel et de retraite en un temps où celles-ci n'étaient nullement assurées.

 

 

 

 

Renommée

Depuis ses origines, la presse a été en butte aux pressions, brutales ou habiles, de ceux qui veulent y figurer. En 1632, déjà, Renaudot se plaignait que "Tel, s'il a porté un paquet en cour ou mené une compagnie d'un village à l'autre sans perte d'hommes, ou payé le quart de quelque médiocre office, se fâche si le Roi ne voit son nom dans la gazette". Dans la même tradition, la princesse Ghika, célèbre demi-mondaine de la belle époque (elle inspira à Proust le personnage d'Odette de Crécy), prie ici un journaliste d'insérer une "petite notice" sur son gendre qui "mériterait (...) d'être connu et admiré à sa juste valeur".

Liane de Pougy, Princesse Ghika