03-06-1953

Trop tard !

Il a fallu un certain toupet à Paris-presse pour présenter comme une "exclusivité" la couverture du sacre d'Elizabeth II. Si l'on considère que cette actualité a été l'une des plus couvertes de son temps par la presse de tous les pays, et que chaque reportage était forcément différent, chacun pourrait de la même façon se prétendre exclusif...

Mais la primeur de l'information était de toute façon perdue pour toute la presse écrite : pour la première fois en France, la télévision s'était donnée les moyens de retransmettre en direct un grand événement. C'est à partir de cette date que les journaux ont dû apprendre à composer avec la nouvelle venue : leurs images pourraient être plus originales ou plus significatives, mais elles ne seraient plus jamais les premières pour ce type d'actualité.

Atypique

Un général n'a normalement pas grand chose à faire dans un club de la presse. Mais il n'y a pas beaucoup de généraux qui aient remporté un prix Pulitzer pour leurs reportages. Pas plus que de journalistes qui soient devenus président de l'Assemblée générale des Nations unies. Carlos P. Romulo a fait les deux. Directeur de plusieurs journaux, dont le Philippines Herald, avant la guerre, il a gagné ses galons aux côtés de Mac Arthur, avant de se tourner vers la diplomatie. Sans oublier pour autant, comme en témoigne cette carte, son premier amour pour le journalisme.