19 01 1990

 

 

Contradiction

« Quand vous forgez une chaîne, vous dites : Voici une liberté ! Quand vous faites une proscription, vous criez : Voilà une amnistie ! » lançait, en 1850, Victor Hugo aux instigateurs de la loi Falloux.

En matière d'information, le procédé a souvent servi et bien des mesures prétendant renforcer la liberté de la presse cachaient des objectifs inverses. C'est, par exemple, le net soupçon que nourrissait L'Orient - Le Jour de Beyrouth à l'égard de « la bataille de la liberté de la presse » lancée par le combatif général Aoun.

Il est vrai que ladite offensive se concrétisait surtout par des interdictions, soulevant la fureur du syndicat des journaux libanais et du syndicat des rédacteurs.

 

 

Mixité

L'éditeur qui s'était amusé à imaginer une journaliste dans sa série de cartes sur les « femmes de l'avenir » (en compagnie d'autres spécialistes, alors aussi improbables que médecin ou officier) ne croyait pas si bien dire.

Outre que celles-ci ne l'avaient pas attendu pour investir ce métier dès le XIXe siècle (en petit nombre, certes, mais non sans succès), elles seraient, 100 ans plus tard, proches de la partité professionnelle dans bien des pays et la dépasserait même dans certains.*

Mais la situation, comme on s'en doute, demeure moins flatteuse lorsque l'on considère les responsabilités exercées : c'est peut-être une directrice de journal ou de télévision qu'il aurait fallu représenter (il y en a, bien sûr, mais fort peu).


* Ainsi, en France, représentaient-elles en 2012 46% des titulaires de la carte de presse, mais leur proportion se montait à 56% des nouvelles demandes de cartes. Au Québec, elles atteignaient à peine 25% des effectifs journalistiques vers la fin du XXème siècle, mais leur proportion connaissait, comme ailleurs, une forte croissance.

 

       

1902